Historique du LOT
En
Quercy, le XVIè siècle est le temps des châteaux.
Beaucoup d'entre eux, mis en chantier souvent dès
la fin de la guerre de Cent ans, parsèment la campagne;
mais leur architecture et leur décor restent traditionnels.
En revanche, la Renaissance est représentée de manière
éclatante par deux monuments majeurs, Montal et Assier,
réalisés sans décalage chronologique avec les constructions
du roi de France et de ses proches dans le Val de
Loire.
Le
château de Montal, construit à partir
de 1518 par Jeanne de Balsac d'Entraygues, conserve
un plan traditionnel, mais l'élévation et le décor
sont riches de nouveautés ainsi, à la jonction des
deux ailes est introduit, comme à Azay-le-Rideau,
un pavillon d'escalier qui adopte un plan à volées
droites semblable à celui de Chenonceaux. La sculpture
des façades sur cour répond au goût français du bas-relief
et de la ronde bosse, mais les bustes des membres
de la famille de Jeanne de Balsac, qui surgissent
de fausses lucarnes, fournissent un répertoire unique
en son genre. La disposition intérieure des pièces
est déjà celle de l'appartement à la française.
Le
château d'Assier,
construit par Cahot de Cenouillac, capitaine général
de l'artillerie française, était d'une échelle bien
plus considérable; il n'en subsiste que l'aile du
pavillon d'entrée, où éclate aussi la nouveauté le
portail est surmonté d'une composition intégrant la
statue équestre (disparue) du capitaine, selon le
principe de l'arc de triomphe. L'église d'Assier,
choisie par Cahot de Genouillac comme lieu de sa sépulture,
est aussi exceptionnelle si le plan et l'élévation
restent gothiques, la chapelle funéraire avec sa voûte
étoilée, et les bas-reliefs consacrés aux exploits
du capitaine, qui courent sur tout le pourtour extérieur
de l'église, à la façon d'une litre funéraire, sont
remarquables, ainsi que la composition de la façade.
Le
château Cénevières, avec son pavillon
d'entrée à l'allure militaire et son décor peint consacré
à la guerre de Troie et aux travaux d'Hercule, et
chateau
Aynac, au
plan traditionnel, mais à la belle cage d'escalier
ornée de pilastres classiques. L'architecture civile
urbaine, après la floraison gothique qui a marqué
Figeac et Cahors, peut paraître moins bien représentée,
mais l'on peut citer à Cahors l'archidiaconé Saint-Jean,
où un escalier droit rampe sur rampe a été ajouté
aux bâtiments gothiques et où la façade présente un
remarquable décor italianisant.
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